Archive dans 21 décembre 2014

La lutte contre l’étalement urbain remise en cause

Selon une étude du SNAL et de l’UMF, l’expansion urbaine est une des solutions à envisager pour résoudre la crise du logement.

Selon une étude du SNAL et de l’UMF, l’expansion urbaine est une des solutions à envisager pour résoudre la crise du logement. BAZIZ CHIBANE SIPA

A l’heure où le foncier est rare et cher, le Syndicat national des aménageurs lotisseurs (Snal) et l’Union des maisons françaises (UMF) récusent la notion de « lutte contre l’étalement urbain » mise en avant dans les politiques d’urbanisme, jugeant qu’elle conduit à produire des logements à un coût de plus en plus élevé. De 2000 à 2006, la population a crû en France métropolitaine de 4,4 % au regard d’une progression de 1,7 % des surfaces urbanisées, ce qui signifie que l’étalement urbain, tel que défini par l’Agence européenne de l’environnement, a régressé, font valoir le Snal et l’UMF, en dévoilant une étude confiée au consultant urbain Olivier Piron. Par ailleurs, l’expansion urbaine « a permis de loger depuis 50 ans une population accrue dans de meilleures conditions de confort », poursuivent ces organisations, jugeant qu’elle n’est « pas un problème, mais une solution ».

Selon une analyse européenne menée en 2003 sur 94 agglomérations, citée par l’étude, le seuil de densité de 4.000 habitants/km², qui correspond à 100 logements/hectare, est celui vers lequel tendent les communes qui se densifient en régions et les villes nouvelles. Car les habitants « ont des exigences croissantes en matière de confort au sens large, logement et modes de vie (espaces verts, écoles…) ». Or, dans les villes denses, « le terrain nu est bien sûr assez rare, et donc cher », et le coût technique de la construction est sensiblement plus élevé – celui des parkings souterrains, peut même annihiler « la possibilité d’amortir des dépenses de construction sur plus de mètres carrés à commercialiser ».

« Dans ces conditions, vouloir répondre à la demande de logement par une densification des secteurs déjà denses – le cas de la majorité des grandes villes françaises -, ne peut conduire qu’à une impasse, comme on le voit depuis 20 ans en Ile-de-France, avec un rythme de construction bien inférieur à celui du reste du pays », estime l’étude commandée par le Snal et l’UMF. La production actuelle de logements neufs est évaluée entre 30.000 et 35.000 logements par an selon les années, alors que les objectifs du Grand Paris misent sur 70.000 logements neufs par an. La volonté de recourir prioritairement à la densification « conduit logiquement à un accroissement du mal-logement, et bien sûr d’abord pour les plus pauvres ».

Les initiatives citoyennes au cœur de l’aménagement des villes.

Les initiatives citoyennes au cœur de l’aménagement des villes. Interview de Christophe Sonnendrücker

Christophe Sonnendrücker, le président de l’association des professionnels de l’urbanisme de Midi-Pyrénées.
Plus de 500 participants ont répondu présents à la 4ème édition des rencontres interrégionales des échanges urbains à Toulouse. Réhabilitations urbaines, initiatives citoyennes, densification modérée… Une quarantaine de projets ont été présentés de Bordeaux, à Montpellier en passant par Toulouse. Interview de Christophe Sonnendrücker, le président de l’association des professionnels de l’urbanisme de Midi-Pyrénées.

Vous organisez la 4ème édition interrégionale des échanges urbains, qu’attendez-vous d’une telle journée ?
Nous ne sommes pas dans la recherche de palmarès. Le but c’est de fédérer la profession et d’échanger entre professionnels, pour faire le point sur les projets du grand sud. Puis dans un contexte compliqué pour les urbanistes, c’est aussi l’occasion de nous rendre visibles. C’est d’ailleurs le rôle de l’association des professionnels de l’urbanisme de Midi-Pyrénées (APUMP), de faire en sorte que les élus aient le réflexe d’associer les urbanistes à chaque projet d’aménagement du territoire. En effet en période de crise, la tentation est grande de réduire les crédits qui sont alloués aux urbanistes pour leur mission de conseil…

Vous avez choisi cette année le thème de l’initiative citoyenne, pourquoi ?
En effet, le comité de sélection a retenu cette année 40 projets. Tous ne sont pas sur ce thème, mais c’est un moyen de rappeler qu’il est impératif d’intégrer les habitants aux réflexions d’aménagement urbain, alors que l’on a plus facilement tendance à rester dans des relations maitres d’ouvrages-maitres d’œuvres.

Existe-t-il des projets qui émergent dans ce sens en Midi-Pyrénées ?
Nous présenterons aujourd’hui le projet d’habitat partagé qui est sur le point d’aboutir à la cartoucherie mais ce n’est pas le seul. Au sein de l’APUMP nous essayons aussi de faire émerger la démarche du BIMBY (Build in my backyard) : c’est un moyen de favoriser une densification douce qui s’adapte aux zones pavillonnaires en autorisant la construction de maisons supplémentaires sur des parcelles de lotissement déjà construites. L’APUMP essaye d’être le chef de file de cette démarche dans la région et nous organisons notamment des rencontres avec des habitants de certains quartiers, ou communes et des élus. L’enjeu étant aussi d’intégrer cette démarche dans un PLU.
Enfin, dans un autre genre, les projets d’aménagement du futur quartier Innometro à Labège et la réhabilitation de la Reynerie au Mirail ont aussi été présentés à l’occasion de cette journée.

Propos recueillis par Béatrice Girard.
© photo Nico Froment – cartblanch.org

Densité urbaine peut aussi être belle et bénéfique

Bimby - Logements - Scot

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Fini les grandes tours et ces « barres » de plusieurs étages au sein des villes. La densité et les formes urbaines se sont réinventées pour offrir un cadre de vie plus approprié, tout en proposant une alternative à l’étalement urbain. L’exposition « Dense, dense, dense » vous en dit plus à la Maison de l’architecture à Besançon. A voir jusqu’au 15 janvier 2015 ! Lire la suite

Densification: vers un urbanisme démocratique?

Densification: vers un urbanisme démocratique?

La lutte contre l’étalement urbain semble incontournable. Mais, pour les citoyens, elle ne va pas de soi. Comment concilier intérêts individuel et collectif? David Miet est architecte et urbaniste bordelais. Depuis 2009, il a piloté le projet de recherche Bimy qui développe l’idée d’une filière courte de production de logements: Lire la suite

Bou’sol: la monnaie locale et responsable !

Bou'sol

Thierry BLEARD dans le magazine Bou’sol

Bou’sol est une monnaie locale et complémentaire créée dans le Boulonnais comme il en existe des centaines dans le monde, et aussi en France. Comme le ticket restaurant ou le chèque cadeau, il ne peut être utilisé que dans les commerces labellisés et permet ainsi de les soutenir…….

 » Sur Internet, j’ai vue une conférence sur les monnaies locales, ça m’a convaincu : on change davantage de choses par les monnaies locales que par un bulletin de vote !  » ……..

 » J’ai davantage de contacts avec les commerçants, je suis mieux renseignée sur les produits que j’achète, il y a un dialogue qui se crée. Les produits sont plus naturels qu’ailleurs, d’ailleurs j’achète moins en grandes surfaces. » …………

Quelle différence avec l’euro ?

A quoi ça sert ?

Quel intérêt pour le consommateur ?

Quels sont les commerces impliqués ?

Qui l’a créé ?

Où se les procurer ?

Les réponses à toutes ces questions dans le PDF ci-dessous !

 

Lire la suite