Pour accroître l’offre de logements, des urbanistes suggèrent de favoriser la construction de maisons supplémentaires sur les parcelles des lotissements. Grands enfants et vieux parents à portée de voix ?
Il mène une étude sur le sujet depuis plus d’un an au sein de l’Institut d’études avancé de Toulouse (IAST), laboratoire d’excellence de l’Université Toulouse Capitole, en lien avec trois collègues, FrédéricCherbonnier, Jean-GabrielSorbara et SimoneSepe. Mais il précise, » leBIMBY efficace doit se faire dans une démarche participative ».Ceci consiste pour les élus à aller voir les habitants d’un lotissement pour savoir s’ils seraient intéressés à construire sur leur terrain. Le but n’étant pas de diviser des parcelles pour renchérir les prix du foncier, mais de répondre aux besoins de densification à différents moments de la vie des familles : arrivée d’un enfant, hébergement d’un senior…etc
Pour ces chercheurs toulousains, si le BIMBY offre un champ de densification énorme, c’est notamment parce qu’il permet de travailler sur les quartiers pavillonnaires ou les banlieues.
Construire là où sont les besoins
Dans leur étude portée par l’Institut Maurice Hauriou et l’IAST, et réalisée avec le Ministère du Logement, les chercheurs s’attachent en particulier à analyser les effets des plans locaux d’urbanisme (PLU) actuellement appliqués en Haute-Garonne sur les constructions de logements.
» L’idée est de vérifier que les règles en vigueur favorisent, comme elles sont censées le faire, la construction dans les lieux où les besoins sont les plus importants », observe Grégory Kalflèche.
Les chercheurs comparent les Plans Locaux d’Urbanisme avec les bases de données existantes (Ministère du logement, notaires, réseaux immobiliers… etc) qui recensent les ventes et constructions effectives. A ce jour, la moitié environ des PLU du département a été analysée et un bilan d’étape est attendu d’ici fin 2015. Le développement des plans locaux d’urbanisme intercommunaux prévu par la loi pour début 2015 aura d’ici là été initié. Une réforme qui enrichira la recherche.
« Au final, nos résultats fourniront un outil pour mesurer sur le long terme à quel point les politiques publiques cumulées sur le logement, fonctionnent… ou pas « , indique Grégory Kalflèche.
Laisser un commentaire