Bimby : 120 ménages attendus aux entretiens de Bouloc !

Quel avenir pour les propriétés bâties ?

 
La commune a mis en place plusieurs démarches innovantes, dont 120 «entretiens Bimby», dans le cadre d’un dispositif qui sera présenté en réunion publique le 1er octobre, à 20 h 30, à la salle des fêtes.

Les vendredis et samedis 2, 3, 9 et 10 octobre, les personnes propriétaires à Bouloc d’une parcelle déjà bâtie pourront être reçues une heure en mairie, sur rendez-vous, par un(e) architecte en consultation individuelle gratuite (à réserver auprès du secrétariat de mairie au 05 62 79 94 94 ou e-mail plurevision@mairie-bouloc.fr en laissant ses coordonnées).

Cent vingt ménages attendus

Cent vingt ménages sont attendus pour étudier, avec l’aide d’une maquette informatique en 3D, les possibilités d’évolution de leur parcelle et exprimer leurs souhaits. Tout en offrant un réel service, ce dispositif innovant, pionnier en Midi-Pyrénées, permettra aussi à la commune de mieux connaître les besoins et projets des habitants et ainsi d’écrire un règlement d’urbanisme plus adapté, à l’occasion de la révision du PLU qui vient d’être lancée.

Allant bien au-delà de la concertation classique, cette démarche de consultations individuelles groupées dans le temps, permet de conjuguer service offert aux habitants, écoute et meilleure valorisation des secteurs déjà construits pour éviter d’urbaniser plus que nécessaire et faire des économies d’infrastructures.

Quatre bureaux d’études, de niveau national, accompagnent la municipalité dans cette démarche : «id de ville» et «villes vivantes» de Bordeaux ; «d’une ville à l’autre» de Toulouse et «la compagnie des urbanistes» d’Agen.

Bimby : la ville de Périgueux se lance dans cette démarche !

BIMBY – Périgueux : « Construisez dans votre propre jardin »

Périgueux ne peut plus s’agrandir faute de terrains. La mairie veut inciter les habitants à construire chez eux.

Comment gagner des habitants alors qu’on n’a plus aucun terrain constructible disponible ? C’est la difficile équation que doit résoudre la Ville de Périgueux. Hier soir, lors du Conseil municipal, les questions d’urbanisme étaient majoritaires, dans un ordre du jour réduit.

Le maire Antoine Audi a présenté son projet « Bimby », autrement dit « Build in my backyard », que l’on peut traduire par « construire dans mon jardin ». La municipalité compte par ce biais créer de nouvelles surfaces constructibles et habitables dans une ville qui ne dispose plus de terrains. Le principe, c’est d’inciter les particuliers à proposer eux-mêmes leurs bouts de jardin inutilisés pour en faire de nouveaux logements. Pour eux, cela pourrait par exemple assurer des revenus locatifs. Pour la mairie, cela permettrait de redensifier le centre-ville de Périgueux, condition « sine qua non » pour garantir un essor et un développement économique de la ville à long terme.

Hier, le Conseil municipal a voté une délibération pour confier l’étude de ce projet au cabinet In vivo. Il sera chargé d’interroger un échantillon d’habitants à ce sujet et de proposer une manière d’articuler ce projet avec le plan local d’urbanisme (PLU).

Fusion avec Coulounieix
La séance d’hier soir a permis aussi d’entériner le transfert de compétence du plan local d’urbanisme (PLU) à l’agglomération du Grand Périgueux, dans le cadre de l’application de la loi Alur, d’ici 2017. La mairie conservera cependant son droit de préemption sur une partie du territoire municipal.

Ce sujet a été l’occasion d’aborder la fusion entre Périgueux et Coulounieix-Chamiers, évoquée ces dernières semaines par Antoine Audi. « Cela ne peut se faire sans une consultation directe des habitants », a précisé le maire. L’opposition, par la voix de Delphine Labails, s’est déclarée favorable à ce projet, à condition également qu’il y ait une consultation de la population.

Terrains de la SNCF
La question des terrains disponibles a également été soulevée par l’élu communiste Vianney Le Vacon. « J’ai entendu dire que vous aviez posé des questions concernant des terrains à récupérer dans le futur sur le site du technicentre », s’est inquiété l’élu d’opposition. « Je n’ai jamais dit que je souhaitais voir fermer les ateliers SNCF. Mais le nombre de salariés décroît au fil des années. Et un jour se posera la question de sa fermeture… », a répondu le maire. Il a expliqué avoir posé des questions sur les terrains actuellement disponibles de la SNCF dans le cadre de la rénovation du quartier de la gare.

Immobilier en Aquitaine : la hausse du prix des terrains est-elle justifiée ?

Immobilier – L’association CLCV dénonce un marché totalement désorganisé. En Aquitaine, les prix sont très variables d’un territoire à l’autre, de manière pas toujours justifiée

Des terrains de plus en plus chers, qui font exploser le prix des logements neufs, de manière pas toujours justifiée. Voici la conclusion d’un rapport de l’association de consommateurs CLCV publié mardi.

60% d’augmentation en 7 ans
Entre 2006 et 2013, le coût du foncier a augmenté trois fois plus vite que celui de la construction : le prix moyen d’un m² de terrain en France s’est accru de 60% (de 46 à 73 euros), contre + 21% pour le prix moyen du m² de bâti (de 1 031 à 1 244 euros).

Cette augmentation est très variable d’un territoire à l’autre car le marché est totalement désorganisé, dénonce l’association, qui a saisi l’Autorité de la concurrence pour faire changer les choses.

Qu’en est-il en Aquitaine ?
En Aquitaine, où les données concernant les prix du foncier sont en accès libre, nous avons pu dresser un bilan de l’évolution du prix au m² des terrains :

Tous les départements sont concernés par la hausse, même si l’écart reste important entre les territoires : le prix des terrains a bien moins augmenté en Dordogne qu’en Gironde ces dernières années.

Conséquence directe de cette augmentation généralisée : les gens achètent plus petit. En sept ans, la surface des terrains achetés en Aquitaine a diminué d’un tiers.

Ces écarts de prix sont-ils justifiés ?
Selon la CLCV, « ces écarts ne peuvent s’expliquer par la seule différence d’attractivité du territoire » puisque les prix du foncier et leur part dans le coût du logement sont parfois très différents sur des territoires a priori très comparables, de par leur densité d’habitat notamment.

Dans le libournais, les écarts de prix sont criants : le prix moyen du terrain peut varier jusqu’à 20 000 euros selon les zones
© PHOTO YANNICK DELNESTE
Ainsi, un terrain pour une maison individuelle coûte en moyenne 33 000 euros et représente 31% du coût de la maison dans la communauté d’agglomération du Libournais, contre 54 000 euros et 47% dans la communauté de communes voisine du Sud Libournais.

Trois types de territoires se distinguent :
Les territoires où le lien entre coût du foncier et densité est net

Il y a beaucoup de demandes, peu de place, donc le prix des terrains augmente. Bordeaux et la communauté Côte Basque Adour figurent dans ce groupe.

Les territoires où le foncier est plus coûteux que ce que laisserait penser la densité

Il s’agit de territoires où il y a de la place et peu de demandes, mais où les prix sont plutôt élevés. Parmi ceux-ci figurent une dizaine d’intercommunalités situées principalement sur le littoral ou dans le Médoc.

Dans ce cas, plusieurs facteurs justifient ces prix : sur la côte, la loi littoral empêche une partie des constructions. Peu d’habitants donc, mais aussi peu de terrains constructibles, d’où la hausse du foncier. Dans le Médoc, une partie du territoire appartient aux AOC viticoles (appellation d’origine contrôlée), qui font grimper les prix globaux des terrains.

Les territoires où le foncier est abordable, à première vue, mais a explosé ces dernières années

Ils sont généralement peu denses (moins de 150 habitants au km²) et majoritairement ruraux.

Beaucoup de place, peu de demandes, le prix moyen des terrains y est faible, bien en dessous de la moyenne nationale (entre 20 et 50€/m²). Cependant, ce sont ces territoires qui ont connu les plus fortes augmentations ces dernières années, de manière inexpliquée.

Neuf communautés de communes ont connu une augmentation record en Aquitaine :

La CLCV propose des mesures

Forte de ce constat, la CLCV a écrit à la ministre du Logement Sylvia Pinel, pour lui demander de mettre en place un « baromètre local des prix du foncier constructible », sur le modèle de ce que publient les notaires sur les prix des logements anciens.

L’association préconise diverses mesures pour réformer le marché foncier :

  1. L’obtention des permis de construire doit être rendue « plus transparente » elle aussi, via une « mise à disposition au grand public d’une fiche d’information sur les permis délivrés, sur le site internet de la collectivité ».
  2. La CLCV souhaite aussi que les collectivités locales, l’Etat et les entreprises publiques soient « offensifs » en « libérant plus de terrains et en prévoyant des cessions à coûts réduits pour le logement social ».
  3. Cet été, le gouvernement a promis des sanctions « plus dissuasives » à l’encontre des villes et collectivités qui n’appliquent pas le quota de 25% de logements sociaux prévu par la loi SRU.

Artificialisation des sols : la crise économique limite la consommation des terres agricoles

Autre article sur l’Artificialisation des sols :

Après avoir fortement crû de 2000 à 2008, la consommation de terres agricoles recule compte tenu des difficultés du secteur de la construction. Mais les données disponibles doivent être améliorées si la France veut mieux évaluer le phénomène.

« En France métropolitaine, la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers a connu deux grandes tendances sur la période 2000-2012. La première, d’ordre général, est une diminution globale des espaces naturels, agricoles et forestiers estimable dans une fourchette allant de 40.000 à 90.000 hectares par an en moyenne. La seconde concerne le rythme de la consommation des espaces qui, après avoir connu une forte hausse sur la période 2000-2008, ralentit clairement depuis 2008 ».

Telle est la principale conclusion du Panorama de la quantification de l’évolution nationale des surfaces agricoles publié le 15 mai par l’Observatoire national de la consommation des espaces agricoles (Oncea). En l’absence d’une base de données nationale conçue spécifiquement pour mesurer la consommation des sols, les travaux de l’Oncea, créé en 2013, se sont appuyés sur l’étude de cinq bases de données. Mais cette première estimation manque de précision. L’Observatoire se fixe donc un cap : « mieux identifier les outils pertinents de mesure de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et mutualiser les approches autour d’un même outil ».

La crise stoppe l’artificialisation des terres

« La multiplicité des études et des approches rendant difficile une lisibilité précise du phénomène de consommation des espaces », explique l’Oncea qui, à ce stade, ne peut donc donner que des tendances générales : la consommation de terres agricoles, d’espaces naturels et de forêt a été de l’ordre de 40.000 à 90.000 hectares par an entre 2000 et 2012. Par ailleurs, le rapport souligne que« les surfaces forestières et naturelles ont tendance à rester stables, voire à légèrement augmenter », ce qui indique en creux que l’artificialisation des sols touche principalement les terres agricoles.

La seconde tendance de fond est le ralentissement marqué du phénomène depuis 2008, après avoir connu « une forte hausse » entre 2000 et 2008. « Cette baisse du rythme s’explique probablement principalement par l’arrivée de la crise qui a fortement touché les secteurs de la construction, et l’activité économique dans son ensemble », explique l’observatoire, ajoutant que « si la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers se poursuit, c’est pour l’instant, à un rythme plus lent qu’au début des années 2000 ».

Des approches trop différentes

Ces résultats sommaires s’expliquent par la multiplicité des sources et des méthodes utilisées pour compiler les données. « Les sources de données administratives ont l’avantage d’être exhaustives sur le territoire », explique le rapport, soulignant cependant qu’elles « ne sont pas conçues spécifiquement pour évaluer la consommation d’espaces ». En conséquence, les définitions des espaces varient d’une source à l’autre en fonction de l’objectif poursuivi. Un autre problème rencontré est la fréquence de parution des données qui varie sensiblement selon les sources. Malgré tout, l’Oncea pointe trois « méthodes significatives complémentaires » pour suivre l’artificialisation des sols.

L’enquête Teruti-Lucas du ministère de l’Agriculture se démarque car elle a l’avantage de fournir des données environnementales comparables avec celles des autres pays européens. Elle fait ressortir une perte de 415.000 hectares de sols cultivés ou en herbe entre 2006 et 2012. La perte annuelle moyenne s’est établie à 113.900 hectares entre 2006 et 2008 avant de se réduire à 41.500 hectares entre 2010 et 2012. L’enquête pointe aussi une progression de 422.000 hectares des sols artificialisés (bâtis, infrastructures et jardins) entre 2008 et 2012, avec, là aussi, un rythme en baisse entre 2010 et 2012 (49.000 hectares artificialisés par an, contre 85.800 hectares entre 2006 et 2008).

Une deuxième méthode est le suivi de l’usage dominant des parcelles cadastrées. Cependant, cette façon de procéder s’intéresse aux vocations dominantes sans prendre en compte les occupations réelles à « l’instant t ». La base de données de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSAFER) est la première source s’agissant des changements de vocation lors de certaines transactions foncières. Elle fait apparaître que les surfaces susceptibles d’être urbanisées ont augmenté de 76.803 à 99.095 hectares par an, entre 2000 et 2007, avant de diminuer de 68.819 hectares par an de 2008 à 2012. « Ces chiffres donnent une estimation de l’étalement urbain potentiel mais pas de la consommation réelle des espaces naturels, agricoles et forestiers », nuance le document. La seconde source est constituée des fichiers de mise à jour des informations cadastrales (Majic). « La consommation annuelle moyenne des espaces agricoles déclarés aux impôts a augmenté de 39.755 à 44.135 hectares par an de 2000 à 2007, puis diminué pour atteindre 35.144 hectares par an en 2010 », rapporte l’Observatoire, ajoutant que sur la période 2000-2011, la part des surfaces déclarées comme naturelles et forestières est restée globalement stable (de 33,8% à 33,9% du territoire métropolitain français), tandis que les surfaces artificialisées ont sensiblement progressé (de 5,6% à 6,2%).

Enfin, une troisième méthode consiste à utiliser la Statistique agricole annuelle du ministère qui présente l’évolution des surfaces réellement exploitées par les agriculteurs. Si ce recensement ne tient pas compte des parcelles agricoles des non-agriculteurs, elle inclut certaines infrastructures agro-écologiques qui ne sont pas des sols cultivés ou en herbe (haies, bosquets, chemin d’exploitation…). Il ressort de ce suivi « un fort ralentissement du rythme de diminution des sols cultivés ou toujours en herbe des exploitations agricoles ». De 2007 à 2010, quelque 100.000 hectares par an disparaissaient, contre 20.000 hectares par an en 2011 et 2012.

DENSE CITÉ

Densité urbaine, parfois devenue tabou, cette notion inscrite dans l’histoire de l’humanité et du vivre ensemble mérite d’être analysée, contextualisée, débattue et pourquoi pas revisitée… C’est le défi relevé par le CAUE de l’Isère qui tente en quelques minutes de relancer le débat de manière ouverte.

Après « Chaud devant – Revel village post carbone », qui met en perspective puis dessine des hypothèses de développement des territoires de montagne à l’horizon « post-carbone », le CAUE produit « DENSE CITE », film de sensibilisation à la problématique de densification des villes.

La notion même de densité déclenche souvent des réactions hostiles. Face à ces réticences spontanées, de nombreuses communes, mais aussi des associations d’habitants ou des groupes de professionnels, ont interrogé le CAUE (Conseil Architecture Urbanisme Environnement) pour les aider à mettre au point les PLU ou opérations d’urbanisme en déployant des méthodes ou des outils pédagogiques propres à combattre les idées reçues et à favoriser la participation des habitants aux projets de développement de leur quartier.

C’est ainsi qu’est né le film « Dense Cité », en complément des dispositifs d’acculturation des acteurs de l’aménagement.

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