Archive dans 30 avril 2012

Diversité des motivations

Cet article est la suite de « Densifier le pavillonnaire »

diviser un terrainLe décès du conjoint est le quatrième motif de division du terrain. Selon l’âge et la situation, ce motif rejoint les précédents : il déclenche la division quand on ne peut plus entretenir seul le jardin, et quand l’apport permet de compenser la perte du revenu du défunt, ou d’être plus à l’aise au quotidien.

Le décès d’un parent (cinquième type de changement) peut induire, dans le cadre de sa succession, la division de sa parcelle en autant de terrains à bâtir qu’il y a d’héritiers, ce qui valorise l’ensemble. Ces cas ont pu être relevés dans des agglomérations, mais surtout dans un pôle rural de l’Eure. Si la division semble un moyen « traditionnel » de partage familial du patrimoine foncier dans les campagnes, aujourd’hui la valorisation en terrain constructible s’impose de plus en plus dans nos territoires en voie de périurbanisation généralisée. C’est ce qui se joue dans d’autres secteurs ruraux du même département qui accueillent des ménages polarisés par l’Ile-de-France. Lire la suite

Principales mises à jour de la réforme de l’urbanisme

reforme de l'urbanismeVoici les principaux changements :

– Modification (à la marge) du contenu des demandes d’autorisation d’urbanisme

  • en zone d’[tooltip content= »Assainissement Non Collectif » type= »classic »]ANC[/tooltip], le document attestant de la conformité du projet d’assainissement non collectif doit être joint à la demande de [tooltip content= »Permis de Construire » type= »classic »]PC[/tooltip],
  • pièce à joindre en cas d’incidence Natura 2000, et information sur puissance électrique R431-16)
  • mentions sur les imprimés concernant le calcul des taxes (nombre de stationnements,…)

– Lotissements :

  • nouvelle définition proche mais sans délai de dix ans,
  • seuls les lotissements sans travaux et qui ne sont pas situés en secteur sauvegardé sont désormais soumis à simple [tooltip content= »Déclaration Préalable » type= »classic »]DP[/tooltip],
  • les lots issus d’un permis d’aménager peuvent être subdivisés, sur simple accord du lotisseur, sans qu’il soit nécessaire de recueillir l’accord des colotis (R421-21), Lire la suite

Le Printemps de l’Urbanisme (3)

printemps_urbanisme_3Le Printemps de l’Urbanisme :

Logements, services, espaces publics… pour quelle qualité de vie des habitants ?

Réaliser un projet adapté aux attentes des habitants, c’est assurer de sa bonne commercialisation et surtout obtenir une opération vivante, de qualité. Quels sont les souhaits de la population ? Quels espaces sont-ils prêts à partager ? Comment rêvent-ils l’aspect des logements, leurs jardins, leurs espaces publics ? Derrière les représentations sociales, quelles leçons concrètes peut-on tirer pour de futures opérations ?

Cafés débats ouverts à tous « Vers de nouveaux types d’habitat en milieu rural »

Café de Surques (2938, rue principale),
samedi 12 mai 2012 de 9h à 12h

http://www.parc-opale.fr

Densifier le pavillonnaire

rue-pavillonnaireL’urbanisation « diffuse », régulièrement stigmatisée par les urbanistes, est en fait mal connue. Face à cette lacune, on peut formuler l’hypothèse, à contre-courant des idées reçues, qu’une part de ce diffus est liée à de la densification pavillonnaire. L’enjeu est d’importance face à des politiques publiques qui prônent la fin de l’étalement urbain.

La construction de nouvelles maisons sur des parcelles déjà bâties est un mode de densification qui s’effectue spontanément, notamment suite aux initiatives individuelles de division (ou détachement) de ces parcelles, qui créent de nouveaux terrains à bâtir. Cette densification « par le bas » est « aussi vieille que le pavillonnaire» (Léger, 2010 :33), ce qui légitimerait un regard historique sur le rôle de la division parcellaire dans l’urbanisation. Cet article livre une synthèse d’enquêtes de terrain auprès des particuliers acteurs de la densification pavillonnaire, menées dans le cadre d’une recherche en [tooltip title= » » content= »Bimby, acronyme de Build In My Back Yard (construire dans mon jardin), est une recherche financée par l’ANR qui prend le contre-pied de l’attitude Nimby pour promouvoir le renouvellement progressif des quartiers pavillonnaires. » type= »classic » ]urbanisme[/tooltip]. L’identification de ces acteurs ordinaires comble un vide dans nos connaissances sur la ville qui est paradoxal : la construction de maisons individuelles en diffus est régulièrement incriminée comme principale responsable de l’étalement, même si l’on ignore la réalité du diffus qui se réalise dans les quartiers pavillonnaires des premières couronnes des agglomérations, des faubourgs voire des centres des autres villes et bourgs. D’aucuns nient cette réalité (Lacaze, 2011), et beaucoup perçoivent encore, de façon monolithique, un « pavillonnaire généralement peu sensible aux charmes de la densification » (Charmes, 2010 : 23).

Qui sont donc ces particuliers qui densifient ? Pour quels motifs ? Lire la suite