Habiter près de la ville

Habiter près de la ville

Cet article est la suite de : Auto-création de foncier

Mais la bonne part de la demande s’inscrit dans une filière plus libre qui se passe souvent des agences immobilières, avec des ménages qui prospectent pour trouver un terrain, voire mènent une longue veille foncière, selon leur budget, la pression locale, leurs exigences… et de la chance. Ainsi ils deviennent, sinon les « experts » cités, des connaisseurs des secteurs visés, en variant les sources d’information, etc.

La construction sur des terrains issus de division peut n’aboutir qu’après un à deux ans de recherches, ce qui indique aussi qu’ils trouvent très vite preneur en général. La carence d’offre foncière étant le propre des quartiers déjà bâtis, le flux modéré est tendu. Ces ménages ont donc une solide motivation à habiter a près de la ville choix résidentiel subtil qui intègre plusieurs aspects du mode de vie quotidien. Leurs motifs combinent ces aspects, selon des profils socle-économiques qui varient beaucoup selon les situations d’autant que le poids de la pression foncière devient déterminant.

Une fraction importante, redevable au contexte francilien, est constituée de ménages plutôt jeunes, locataires en appartements en banlieue qui, pour accéder à la propriété en maison individuelle neuve, composent entre leur budget moyen et leur souhait de limiter l’éloignement de leur travail sur Paris ou en banlieue (à échelle de leur secteur), à condition de s’installer dans une commune dotée d’équipements publics et privés. Ils y trouvent donc un terrain issu de division « bien situé » à ces égards, et qui autorise une surface de maison suffisante pour la famille même s’i| est bien plus petit que ce qu’ils pourraient obtenir plus loin. Certains, qui acceptent encore moins l’éloignement, s’accommodent d’un terrain plus réduit (300m² ou moins), voire sont prêts à vivre dans une maison de moins de 80m² et/ou mitoyenne.

À tous, la contrainte budgétaire impose de privilégier une exigence et de rogner sur les autres, surtout pour les ménages dits « petits moyens » (employés, techniciens). Ces compromis acceptables, induits par une forte pression foncière, amènent donc ces primo-accédants à densifier les première et seconde couronnes périurbaines (départements franciliens). Ce type de motifs s’articule autour de la réduction de la pénibilité des déplacements, tant en voiture qu’en transport collectif (fatigue, stress, temps passé, et coût dont la hausse est estimée inéluctable), pour améliorer la qualité de vie familiale ou simplement la garantir.

Marc